Secteur d'activité

Economie

Buhari souhaite que la CEDEAO soit restructurée

There is no translation available.

(Agence Ecofin) - Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a appelé à la restructuration de la CEDEAO, en affirmant notamment que l'organisation devait rationaliser sa gestion, pour s'adapter aux nouvelles réalités. C’était lors de la dernière session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la sous-région.

Selon le chef d’Etat nigérian, dont le pays est le poids lourd dans la sous-région, il s’agirait de rendre la structure de la Commission de la CEDEAO moins pléthorique, en réduisant ses effectifs de commissaires.

« Une situation où la CEDEAO compte 23 personnes nommées statutairement, dont 13 commissaires pour cette Commission, est totalement insoutenable », a-t-il notamment déclaré, en militant pour une direction légère et compacte de l’organisation sous-régionale.

Le but avancé était l'efficacité et la performance, en éliminant notamment les chevauchements et les conflits de positions entre différentes personnalités nommées, il s'agirait également de réduire le personnel et les frais généraux afférents.

A titre de comparaison, « l'Union africaine, notre plus grande organisation continentale de 55 membres, a réduit le nombre de ses commissaires à six seulement. (...) Il n'y a donc aucune raison pour que la CEDEAO, qui ne compte que 15 membres, conserve 13 commissaires et 10 autres personnes nommées par la loi. »

C’est pourquoi le pays le plus peuplé de la Communauté, et qui pèse 70% de son PIB, a recommandé la mise sur pieds "immédiate", d’un comité ministériel ad hoc, pour se pencher sur ce dossier, avec, pour conséquence possible, une contraction à terme des effectifs de la Commission. Les premières recommandations, sur la questions, sont espérées pour dans 6 mois, lors d’un prochain sommet semestriel de la CEDEAO.

Au-delà de ces questions d’ordre organisationnel, liées au rapport annuel 2020 de la commission, la visioconférence des chefs d’Etat, a concerné d'autres sujets plus chauds, notamment la situation au Mali, le programme de la monnaie unique et l’état de la mise en œuvre de la ZLECAf dans l’espace communautaire.

Ayi Renaud Dossavi

X