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Pétrole, Gaz & mines

Tanzanie : Les entreprises locales veulent être impliquées dans le processus de développement du projet EACOP

L’imminence du démarrage du projet de construction du plus long pipeline chauffé au monde (EACOP) intéresse de nombreuses entreprises. Celles-ci estiment que ce projet est source d’opportunités pour elles de se développer.

Le directeur exécutif de la Tanzania Private Sector Foundation (TPSF) Francis Nanai a fait part de son souhait de voir les entreprises locales compétentes obtenir la priorité concernant les travaux et la mise en œuvre de l’oléoduc ougando-tanzanien EACOP. Ce conduit qui s’étend sur 1 445 km va permettre le transport environ 216 000 barils de pétrole brut par jour extraits de deux champs pétroliers, Kingfisher et Tilenga situés en Ouganda vers le port tanzanien de Tanga.

« Nous avons bon espoir que le gouvernement donnera la priorité aux soumissionnaires locaux dans l’appel d’offres. Cela permettra d’accroître leur capacité financière et leur expérience. Certains de nos membres travaillent actuellement sur le projet de voie ferrée à écartement standard (SGR) et ils font un excellent travail », a ajouté Nanai.

Il faut également noter que les banques locales ont accepté d’accorder des prêts aux entreprises qui remporteront des appels d’offres dans le cadre de ce projet de grande envergure.

Par ailleurs, la construction de EACOP démarrera une fois que la Tanzanie aura conclu un accord définitif avec l’autre gouvernement hôte. C’est ce qu’a rappelé James Matarajio, directeur général de la société d’Etat du pétrole de la Tanzanie (TPDC).

Rappelons qu’en avril dernier, Yoweri Museveni et Samia Suluhu, présidents respectifs d’Ouganda et de Tanzanie ont paraphé des documents portant sur l’entente entre les actionnaires de l’oléoduc, l’accord sur les tarifs de transport entre EACOP et les producteurs du lac Albert ainsi que sur l’ingénierie, l’approvisionnement et la construction (EPCI) du conduit.

EACOP sera développé grâce à la joint-venture entre Total (66,7 %) et CNOOC (33,3 %) ainsi que la collaboration des gouvernements des deux pays hôtes pour un coût total de 3,5 milliards $.

Lorianne Biaou

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